mercredi 31 décembre 2014

Sainte et heureuse année

Icône copte de la Mère de Dieu
Fête de sainte Marie, Mère de Dieu 
Hymne d’annonce de la fête

 Rayonnement de la Gloire, Image du Père invisible,
Le Fils de Dieu a pris chair dans le sein de la Vierge bénie ;
et le huitième jour, il reçoit dans sa chair
     le sceau de l’Alliance entre Dieu et Abraham son élu.

C’est par Marie, fille de Sion, fille d’Abraham,
     fille de l’attente des patriarches et des prophètes,
que le Verbe de Dieu s’enracine dans l’humanité soulevée d’espérance :
Célébrons cette solennité en l’honneur de la Mère de Dieu !

Par sa virginité, image de l’intégrité et de la virginité inaltérable de Dieu,
Par sa maternité, reflet de la fécondité créatrice de Dieu,
Vierge dans la conception et vierge dans l’enfantement,
Elle est vraiment Mère de Dieu.

Bénie entre les femmes, elle a conçu tout à la fois son enfant et son Dieu
Réjouissons-nous avec elle,
Et que son Fils Jésus nous donne en ce huitième jour de sa naissance,
     d’achever en paix sa fête de lumière,
Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

Tiré de la Liturgie chorale du Peuple de Dieu

(Textes de Jean-Philippe Revel et Daniel Bourgeois, et musique d’André Gouzes)

dimanche 21 décembre 2014

Joyeux Noël

Cette année, nous confions à Jean-Sébastien Bach le soin de vous transmettre nos voeux de Noël. Sa musique exprime, mieux que nous ne saurions le faire, l'humble grandeur de l'Emmanuel. L'Oratorio de Noël, qui est une suite de cantates pour le temps de Noël est superbement interprété par Sir John Eliot Gardiner à la tête des English Baroque Soloists et du Monteverdi Choir. L'ensemble se trouve sur YouTube, en 19 sections. Nous vous proposons la première, mais en la visionnant vous aurez accès à l'ensemble, si le coeur vous en dit.

Laissez-vous remplir les oreilles et le coeur de joie. Nous en avons tous besoin! Joyeux Noël

mercredi 17 décembre 2014

Le premier numéro de Bonne Nouvelle 2015 est sous presse



Tout au long de l'année 2015, Bonne Nouvelle proposera des textes et des témoignages sur le thème de la famille, un sujet qui sera au coeur des préoccupations, de la réflexion et de la prière de l'Eglise pendant cette année.

Au sommaire du numéro 219:

L’œcuménisme dans les gènes. Une interview de Mgr Athénagoras Peckstadt, Métropolite de l'Eglise orthodoxe au Benelux

Miséricorde! Le billet du fr. Marc Leroy

"Honore ton père et ta mère..." Une maman pose sur sa famille un regard plein de gratitude pour l'action du Seigneur

A la rencontre du Maître intérieur. Lire en silence. Dominique Lang continue à nous faire découvrir le chemin de saint Augustin

Le mystère chrétien. La liturgie du début de l'année invite à une vie nouvelle dans le Christ

Le choix de la fidélité. Avec Notre-Dame de l'Alliance. Le témoignage d'une épouse dont le mariage a été rompu, mais qui a choisi de demeurer fidèle au sacrement qui l'a unie à son mari

Genèse d'une vocation. Découvrir les moments clés de la conversion de Madeleine Delbrêl

Où est le vrai Jésus? Le billet du fr. André Brombart

Comment parler de Dieu aujourd'hui? Bonne Nouvelle a lu pour vous un livre de Fabrice Hadjadj

Un verger aux fruits savoureux. Un beau témoignage sur la grâce d'une retraite

Les comptes rendus de livres

Le calendrier des retraites et activités spirituelles

Bonne lecture!









lundi 8 décembre 2014

Marie, Fille de Sion, nouvelle Eve

Vierge à l'enfant - William Doyle (1769-1828)


En ce jour de l'Immaculée Conception, un texte magnifique de saint André de Crète (660-740), poétique et plus nourrissant qu'une définition dogmatique...

"Aujourd'hui, l'Eglise, comme pour les noces, se pare de la perle inviolée de la pureté véritable. Aujourd'hui, l'humanité, dans toute la splendeur de sa noblesse immaculée, reçoit le don de sa première création sortie des mains de Dieu et retrouve son antique beauté.
La honte du péché avait obscurci la splendeur et la grâce de la nature humaine; mais voici que vient au monde la mère du plus beau des enfants ds hommes et, dans sa nature, elle reçoit les antiques privilèges, façonnée qu'elle est sur un modèle de perfection vraiment digne de Dieu. Cette création est parfaite réintégration, et cette réintégration n'est autre qu'une divinisation.
Aujourd'hui, la femme stérile devient mère contre toute espérance, une mère qui engendre une descendance qui est sans mère; née, elle aussi, dans l'infécondité, elle consacre tous les êtres nés de la nature.
Aujourd'hui, la splendeur de la pourpre divine est apparue; la nature humaine dans sa misère a été revêtue de la dignité royale.
Aujourd'hui, selon la prophétie, a fleuri le sceptre de David, le rameau toujours vert d'Aaron, qui pour nous a produit le Christ, rameau de la force de Dieu."

Tiré de Témoins de Dieu. Martyrologe universel, édité par la Communauté de Bose, Bayard, 2005.

vendredi 31 octobre 2014

Bonne fête de Tous les Saints

Fra Angelico - La ronde des bienheureux
Heureux les pauvres en esprit, 
car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux les affligés, 
car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, 
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, 
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, 
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, 
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, 
car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi.
Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.
(Matthieu 5, 1-12)

mardi 28 octobre 2014

Le numéro 218 de Bonne Nouvelle est sous presse

Arcabas - Le Christ aux liens (détail)


Déjà le dernier numéro de l’année 2014… Au sommaire :

Un sourire dans la nuit. L’émouvant témoignage de Wendy de Traux, maman d’une enfant « différente ».

Combattre avec la force de Dieu. Un enseignement sur le combat spirituel, par le Berger de la Session du Renouveau 2014.

Des signes sur le chemin du cœur. Une nouvelle étape du chemin de saint Augustin à la rencontre du Maître intérieur, par Dominique Lang.

Leçons d’Afrique. Les réflexions de Marc Leroy après un séjour à Kinshasa pour une prédication de retraite.

À Dieu par la musique. Un billet du fr. André Brombart

Commencements. Un parcours des lectures des dimanches de l’Avent, par le fr. Laurent

Le Cœur du monde. Un chef d’œuvre de la spiritualité, lu pour vous.

Heureuse celle qui a cru. Une invitation à ne pas perdre l’espérance, par Mary Healy.

Et aussi, les comptes rendus de livres, le calendrier et le sommaire de l’année 2014.

Bonne lecture. Et… songez à vous réabonner pour 2015.


lundi 13 octobre 2014

Madeleine Delbrêl

Le 13 octobre, anniversaire de la naissance au ciel de Madeleine Delbrêl.
 
Icône du Christ du Sinaï (Monastère Ste Catherine), 6e siècle

« Pour un homme, rencontrer la bonté du Christ dans un autre homme, c’est avant tout être rencontré soi-même pour ce qu’on est soi-même. Le monde nous force à être nous-même, plus autre chose : famille, profession, nationalité, race, classe… Il nous met de force en série. Il nous juge sur ce qui est pour lui qualités et défauts mais qui n’est pourtant pas nous-même. Chacun, dans la société, se sent marqué de péchés originels, variables avec chaque milieu et qu’on traite pour incurables. Pour la bonté de Jésus-Christ, c’est chacun qui existe et tout le reste devient du coup relatif ».
Nous autres, gens des rues, Seuil, 1995, p. 136.


Voir aussi sur ce blog : Madeleine Delbrêl et l’hospitalité

samedi 4 octobre 2014

Bonne fête de saint François d'Assise


Le Poverello, un modèle de sainteté et de radicalité évangélique. 
(Saint François parlant aux oiseaux. Fresque de Giotto. Basilique d'Assise)

mercredi 1 octobre 2014

Fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face


Un écrit de Thérèse, rédigé en septembre 1896, un an avant sa mort.

«… Je me sens la vocation de GUERRIER, de PRÊTRE, d’APÔTRE, de DOCTEUR, de MARTYR; enfin, je sens le besoin, le désir d’accomplir pour toi Jésus toutes les œuvres les plus héroïques (…)
O mon Jésus! à toutes mes folies que vas-tu répondre?… Y a-t-il une âme plus petite, plus impuissante que la mienne!… Cependant à cause même de ma faiblesse, tu t’es plu, Seigneur, à combler mes petits désirs enfantins, et tu veux aujourd’hui, combler d’autres désirs plus grands que l’univers… A l’oraison mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j’ouvris les épîtres de Saint Paul afin de chercher quelque réponse. Les chapitres 12 et 13 de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux… J’y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs, etc… que l’Eglise est composée de différents membres et que l’œil ne saurait être en même temps la main… La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix… Comme Madeleine se baissant toujours auprès du tombeau vide finit par trouver Comme Madeleine se baissant toujours auprès du tombeau vide finit par trouver ce qu’elle cherchait, ainsi, m’abaissant jusque dans les profondeurs de mon néant je m’élevai si haut que je pus atteindre mon but. Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea: «Recherchez avec ardeur les DONS les PLUS PARFAITS, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente.» Et l’Apôtre explique comment tous les dons les plus PARFAITS ne sont rien sans l’AMOUR… Que la Charité est la VOIE EXCELLENTE qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j’avais trouvé le repos… Considérant le corps mystique de l’Eglise, je ne m’étais reconnue dans aucun des membres décrits par Saint Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous… La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était BRULANT d’AMOUR. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L’AMOUR ETAIT TOUT, QU’IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX … EN UN MOT, QU’IL EST ETERNEL! … Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée: O Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, MA VOCATION, C’EST L’AMOUR!… Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’AMOUR… ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé!…


Septembre 1896 (Manuscrit B)

jeudi 25 septembre 2014

Le numéro 217 - septembre-octobre - est paru


Comment! Vous n'avez pas encore lu le dernier numéro de Bonne Nouvelle?
Il n'est pas trop tard. Ci-contre, vous trouverez les indications nécessaires pour vous abonner...

Au sommaire de ce numéro:

Un bonheur inexprimable. Une interview de Stephan Michiels, un jeune père de famille qui a vécu une forte expérience de la grâce de Dieu.
Faisons du bruit! Sous ce titre provocateur, Marc Leroy invite à révéler la beauté de l'amour qui, de lui-même, "ne fait pas de bruit".
Paroisses, réveillez-vous! Un enseignement donné par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, à la Session du Renouveau de Koekelberg, en juillet dernier.
Le Seigneur guérit. Témoignages de grâces de guérison reçues pendant la Session du Renouveau.
Encore des paraboles... Dans la rubrique "Au fil de la liturgie", Laurent Bodart commente les évangiles des dimanches de septembre et d'octobre.
Papa dort! Un petit billet émouvant, par André Brombart.
Le bonheur de se savoir attendu. Dominique Lang poursuit son parcours "à la rencontre du Maître intérieur" avec saint Augustin.
La grande vie. André Brombart a lu pour vous le dernier livre de Christian Bobin.
"Donnez-vous la paix". Une réflexion de Laurent Bodart sur le sens du rite de la paix dans la liturgie.
Montrer le visage du Père. Une méditation de Sandro Laini, à partir des écrits de saint Paul.

Bonne lecture!

mercredi 17 septembre 2014

Un chef d’œuvre à nouveau disponible…



Beaucoup de livres dits «de spiritualité» déçoivent et laissent le lecteur sur sa faim. Il y a, bien sûr, de notables exceptions. Le Cœur du Monde, de Hans Urs von Balthasar en est une. C’est un des trois ou quatre plus beaux livres de spiritualité chrétienne qu’il m’ait été donné de lire. J’en recommande régulièrement la lecture. Depuis plusieurs années, il était devenu introuvable, renseigné comme épuisée par tous les libraires et distributeurs. Enfin, les éditions Saint Paul ont eu l’excellente idée de le rééditer(*).


Que dire de ce chef d’œuvre? C’est une œuvre «de jeunesse» du grand théologien suisse, très différente de ses grands ouvrages, en particulier de sa trilogie (esthétique, dramatique et théologique). Celui que le P. Henri de Lubac présentait comme l’homme «sans doute le plus cultivé de son temps» y médite le mystère chrétien sur un ton lyrique et poétique, qui emporte le lecteur comme un flot.

Un article publié sur le blog «Un idiot attentif» en 2011 permet de s’en faire une (faible) idée. Pour la compléter, voici les premières lignes du livre, suivies de celles qui le concluent:

«En quelle prison gémit tout être fini! C’est en prison que l’homme, comme tout être, est né: son âme, son corps, sa pensée, sa volonté, ses aspirations, tout en lui est entouré d’une frontière, constitue même une frontière palpable, tout le sépare et l’isole. Par les ouvertures grillagées des sens, chacun regarde au-dehors vers une réalité étrangère à lui qu’il ne sera jamais. Et son esprit s’élancerait-il, comme l’oiseau, à travers les espaces du monde: lui-même n’est pas cet espace qu’il parcourt, et de son passage il ne subsiste aucune trace durable. D’un être à l’autre, quelle distance! Et même lorsqu’ils s’aiment et se font signe mutuellement de l’îlot qui leur sert de prison, même lorsqu’ils tentent de faire communiquer leurs solitudes et de se donner une illusoire unité, bien vite les surprend, d’autant plus douloureuse, la désillusion, lorsqu’ils retrouvent les barreaux invisibles, la froide paroi de verre contre laquelle ils viennent buter, pauvres oiseaux captifs… (p. 21).

Tu restes seul. Tu es tout en tous. Même si ton amour nous veut pour se déployer en nous et pour célébrer en nous le mystère de la génération et de la fécondité, c’est pourtant ici et là ton amour qui donne et qui est donné, qui est à la fois semence et terre féconde. Et l’enfant mis au monde, c’est toi encore. Lorsque l’amour a besoin de deux pieds pour marcher, celui qui marche est unique, et c’est toi. Et lorsque l’amour a besoin de deux êtres qui aiment, un amant et un aimé, alors il n’y a qu’un seul amour, et c’est toi qui es l’amour. Tout est ordonné à ton cœur qui bat éternellement. Maintenant encore, le temps et la durée battent la mesure de la création et, à grands coups douloureux, poussent en avant le monde et son histoire. C’est l’inquiétude de l’horloge, et ton cœur est inquiet jusqu’à ce que nous reposions en toi, et toi en nous, temps et éternité absorbés l’un dans l’autre. Mais soyez tranquilles: j’ai vaincu le monde. Le fracas du péché a disparu dans le silence de l’amour. Celui-ci en est devenu plus sombre, plus flamboyant, plus ardent, à cause de l’expérience de ce qu’est le monde. Mais l’abîme moins profond de la révolte a été englouti par la miséricorde insondable, et en battements majestueux règne paisiblement le Cœur divin» (p. 196-197).

Voilà, il ne vous reste plus qu’à lire les 175 pages qui séparent le début de la fin et découvrir comment nous sommes conduits de la prison au Cœur divin.


(*) Editions Saint-Paul, réédition 2014, 208 p., 15 €.

samedi 13 septembre 2014

Saint Augustin nous enseigne - Nous ne sommes pas séparés de lui

 
La Croix Glorieuse. Mosaïque de l'abside (12e s.) - Basilique Saint-Clément, Rome
A l’occasion de la fête de la Croix Glorieuse, voici quelques lignes d’Augustin. Il commente un verset de saint Jean qui figure dans l’évangile de ce jour: «Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme» (Jn 3, 13).

            «Le Seigneur, assis à la droite du Père, nous ne le voyons pas de nos yeux, comme nous ne l’avons pas vu attaché à la croix. C’est la foi qui nous convainc de ce mystère et nous le contemplons avec les yeux du cœur. Vous venez de l’entendre: Jésus le Christ est monté aux cieux. Que notre cœur y monte avec lui! Ecoutons l’Apôtre qui nous dit: Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ C’est en haut qu’est votre but, non sur la terre (Col 3, 1-2). De même qu’il est monté aux cieux sans nous quitter, ainsi sommes-nous dès maintenant avec lui dans les cieux, même si ce qu’il a promis n’est pas encore réalisé dans notre corps. Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme (Jn 3, 13). Jésus parle ainsi à cause de l’unité étroite qui existe entre lui, notre Chef, notre Tête, et nous qui sommes ses membres. Il monte au ciel, mais nous ne sommes pas séparés de lui».


Sermon 263, 2

jeudi 28 août 2014

Fête de saint Augustin

Saint Augustin,
Sero te amaui
(Tard je t'ai aimée)
Céramique murale par Claudio Pastro
Bien tard, je t'ai aimée,
Beauté si ancienne et si nouvelle,
Bien tard, je t'ai aimée...

Voici que tu m'habitais et j'étais au dehors,
Et c'est là que je te cherchais;
Je me jetais, dans ma laideur,
Sur la beauté des œuvres de ta main.

Tu étais avec moi et je n'étais pas avec toi,
J'étais retenu loin de toi,
Par ces choses qui ne seraient pas
Si elles n'étaient pas en toi.

Mais tu as appelé, tu as crié,
Tu as brisé ma surdité.

Tu as brillé et resplendi,
Tu as chassé ma cécité.

Tu as exhalé ton parfum,
Et je me mis à respirer,
Et tout mon souffle est pour toi.

J'ai goûté,
Et j'ai faim, et j'ai soif.

Tu m'as touché,
Et j'ai brûlé pour ta paix.

Saint Augustin, Confessions, Livre X.


vendredi 15 août 2014

Assomption de la Vierge Marie

Le Titien (1488-1576) - Assomption de la Vierge
(Venise, église Santa Maria dei Frari)

Aujourd'hui la Vierge Sainte est élevée dans les cieux
Exaltée parmi les anges, elle règne avec le Christ
Pour les siècles sans fin,
Alléluia
(Antienne des Vêpres de l'Assomption)

mardi 5 août 2014

Fête de la Transfiguration

Icone de la Transfiguration - Théophane le Grec (1340-1410)

Resplendissement de la Gloire du Père,
Icône de son Amour infini,
le Fils, qui porte l'univers par sa parole puissante,
a planté sa tente parmi nous.

Aujourd'hui, la Parole éternelle du Père,
sur la montagne, s'entretient avec Moïse
et, plus que jamais, la Gloire se reflète sur le visage de son ami.
Aujourd'hui prend fin le pèlerinage d'Elie
et, sur l'Horeb de la Nouvelle Alliance,
il peut rencontrer son Dieu dans la brise légère.

Voici que les humbles vêtements que tissa la Vierge Marie,
s'illuminent de la Lumière incréée.
Car, aujourd'hui, revêtu de la chair qu'il a nourrie
aux sources de la terre et de l'univers tout entier,
le Fils de l'Homme laisse apparaître à nos yeux éblouis
Gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique.

Et maintenant, venez, gravissons la montagne
et, à l'invitation du Seigneur bannissant toute crainte,
devançons la Venue pleine de miséricorde
de Celui qui transfigurera notre corps de misère
et qui, de gloire en gloire,
nous rend conformes à son image,
car il fait briller sur nous la Lumière de sa Face,
Lumière qu'ici-bas, nous contemplons comme en un miroir.
Venez, reconnaissant ici l’Épiphanie de la triple Lumière
bénissons le Père et le Fils et l'Esprit
dans les siècles des siècles,
AMEN



mercredi 23 juillet 2014

Vacances communautaires

Comme chaque année, depuis plus de 30 ans, la Communauté Maranatha vit une semaine de vacances communautaires. Jeunes, vieux, religieux et religieuses, laïcs... se retrouvent pour un temps de vie fraternelle, de prière, de détente, de promenades.
Cette année année, nous avons été à Chimay. En raison des possibilités limitées d'hébergement, nous n'avons été que 50 personnes. Tous se sont dit heureux de cette belle semaine fraternelle.
Quelques photos...







dimanche 6 juillet 2014

Saint Augustin nous enseigne - Venez à moi, vous tous qui peinez…


Voici un beau commentaire d’Augustin sur l’évangile de ce 14e dimanche (*)

            «Nous venons d’entendre, dans un passage de l’Évangile, notre Seigneur s’écrier, plein de joie: ‘Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, c’est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père. Nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler’ (Mt 11, 25-27).
            Je me fatigue à vous prêcher et, pour vous aussi, c’est une fatigue de m’écouter. Donnons alors toute notre attention à ce qu’ajoute Jésus: ‘Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau’. Pourquoi cette fatigue, tous tant que nous sommes, sinon parce que nous sommes des êtres mortels, fragiles, infirmes, traînant nos corps de boue, causes de gêne et d’angoisse réciproques? Mais si nos corps de chair, ces vases d’argile, nous tiennent à l’étroit, que l’amour dilate nos cœurs!
            Pourquoi cette invitation: ‘Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau’? C’est sans doute qu’il veut nous libérer de notre fatigue. Il appelle tous ceux qui peinent, qui sont fatigués Sa promesse est formelle. Et si nous demandons ce qu’il réserve à ceux qui l’écoutent, il répond: ‘Moi, je vous donnerai le repos’.
            ‘Je vous donnerai le repos, dit le Seigneur. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école’, non pas pour apprendre à construire des mondes, à créer tous les êtres visibles et invisibles, à étonner la terre par des miracles, ni à ressusciter les morts. ‘Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur’. Tu veux devenir grand? Commence par te faire petit. Tu projettes de construire une haute maison? Creuse bien bas les fondations. Oui, plus haut tu te proposes d’élever la masse de l’édifice pour en faire un grand immeuble, pus il faut enfoncer les fondements en profondeur. Si la construction, à mesure qu’elle avance, s’élève vers les hauteurs, celui qui creuse les fondations l’enfonce, au contraire, dans les profondeurs de la terre. Donc, la construction elle-même, avant de s’élever, doit s’abaisser et ce n’est qu’après s’être ainsi abaissée qu’elle atteindra son faîte.
            Pour nous, quel sera le faîte de l’édifice que nous projetons de construire? Jusqu’où doit-il s’élever? Je le dis sans hésiter: jusqu’à la vision de Dieu. Vous voyez à quelle hauteur il nous faut monter pour atteindre cette chose extraordinaire: la vision même de Dieu. Quiconque y aspire comprend ce que je dis. La vue de Dieu nous est promise, la vue du vrai Dieu, du souverain Dieu. Le bonheur véritable, en effet, c’est la vision du Dieu vivant, du Dieu qui nous voit…»

(*) Saint Augustin, Sermon 69, 1-2. Tiré de Une année avec saint Augustin, Ed. Bayard, 2013, 760 p. (20 x 20).


samedi 21 juin 2014

Session du Renouveau

La Session du Renouveau charismatique de Belgique francophone aura lieu à la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg du 22 au 27 juillet. 

La revue Bonne Nouvelle y sera présente

Réunion des diffuseurs de Bonne Nouvelle

Le samedi 21 juin, les diffuseurs de Bonne Nouvelle se sont réunis pour réfléchir à la manière de faire connaître le blog.
La prochaine réunion des diffuseurs aura lieu le dimanche 6 juillet à 10 h.
Les réflexions se poursuivent. N'hésitez pas à nous faire part de vos suggestions.
Merci!

samedi 14 juin 2014

Fête de la Sainte Trinité

La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous 
(2 Co 13, 13)
Andreï Roublev (1365-1428) La Sainte Trinité


dimanche 8 juin 2014

Bonne fête de Pentecôte


Hier soir, la Communauté Maranatha a célébré la vigile de la Pentecôte à la Basilique du Sacré Coeur à Koekelberg et, aujourd'hui, une délégation, peu nombreuse mais souriante et dynamique, présente Bonne Nouvelle à la Fête de la Joie à Hosingen, au Grand-Duché de Luxembourg.
Voici quelques photos de l'installation du stand de la revue.
A tous nos amis et amies de Bonne Nouvelle, nous souhaitons de vivre la joie de ce jour de Pentecôte et d'accueillir avec abondance les dons de l'Esprit Saint.




mardi 27 mai 2014

Une Bonne Nouvelle, vraiment

Dans le courant du dernier trimestre 2013, un dimanche où le P. Alain célébrait l’eucharistie à l’église de la Madeleine, au centre-ville, il nous annonça son désir de promouvoir très largement la revue Bonne Nouvelle «pour un renouveau de vie chrétienne». Il nous parla avec tant de conviction de cette revue trop méconnue, qu’il fut rapidement clair qu’il nous présentait un morceau de son cœur. Son vœu? Aller d’église en église, de paroisse en paroisse, afin de faire connaître la revue, inviter à s’y abonner, à se nourrir de sa lecture. Non pas pour faire plaisir, pour quelque gloire humaine, mais uniquement pour la gloire de Dieu. Il s’agit de partager une véritable nourriture spirituelle, tant pour l’esprit que pour le cœur. En termes pourtant sobres, P. Alain nous invitait à une œuvre d’évangélisation, par laquelle nous allions nous-même être nourris et plus motivés à partager notre foi.
L’invitation directe et pleine d’espérance était là: Abonnez-vous à cette revue chrétienne… Venez nous aider à promouvoir partout sa diffusion… Qui est prêt à nous aider?

Je ne m’étais jamais penchée de façon très approfondie sur cette revue, mais, tandis que P. Alain développait divers arguments afin de solliciter notre attention, je pris conscience que les «oreilles de mon cœur» se dressaient et qu’une petite voix en moi disait: Confiance! Cette revue mérite ton intérêt tout particulier. Promeut-là, au nom de ton amour pour l’évangélisation! Le monde a besoin de saines nourritures spirituelles. Cette revue? C’est «le moment ou jamais». Jésus n’avait-il pas dit: «Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre» (Ac 1,8)? Il nous appelle tous à être ses témoins. Ainsi, Bonne Nouvelle m’apparut comme une œuvre pour Dieu, pour l’Eglise. Fidèle en vérité à l’Eglise catholique. C’est ainsi que, petitement, humblement, j’ai participé à la diffusion de la revue.

Après quelques mois de travail intensif et de belle collaboration pour promouvoir Bonne Nouvelle, nous étions conviés à la Communauté Maranatha pour partager un délicieux repas. À partir d’une présentation PowerPoint commentée par P. Alain et Sr Marie-Louise, nous avons découvert l’histoire de la revue de ses débuts jusqu’à nos jours. Ce partage fut une magnifique occasion de prendre conscience du véritable esprit de Maranatha, une aventure avec l’Esprit Saint qui commença en 1973 avec le P. Mutien. Il nous permit également de connaître l’équipe active et dynamique, formée de religieux et de laïcs, qui assume sans faiblir la rédaction et la diffusion de Bonne Nouvelle. Quelle entreprise! Que de motivation et d’enthousiasme il a fallu pour réaliser une telle œuvre. Vraiment l’Esprit Saint devait être de la partie. Diffuser une telle revue, organiser le travail de secrétariat, traiter une masse d’informations en tous genres, ce n’est pas mince affaire. Un véritable travail de fourmis laborieuses! Que la grâce de Dieu envoie beaucoup de petites fourmis, apportant chacune sa contribution: témoignages, propositions d’activités, partages, suggestions diverses. Tout ceci n’est-il pas bien enthousiasmant?


 Nathalie G.

jeudi 15 mai 2014

Saint Angelo Roncalli

Beaucoup de choses excellentes ont été dites et écrites à propos de la canonisation des papes Jean XXIII et Jean-Paul II. L'éditorial du dernier numéro de Bonne Nouvelle évoque d'ailleurs cet événement réjouissant.
Pour illustrer une facette moins connue de la riche personnalité de Jean XXIII, voici un article qui évoque son engagement en faveur du peuple juif, publié sur le site de l'Amitié judéo-chrétienne de France. On souligne en particulier comment Angelo Roncalli, alors délégué apostolique à Istanbul, a sauvé de très nombreux juifs de la déportation en leur fournissant des (faux) certificats de baptême. L'article est publié en raison de l'hommage rendu à Jean XXIII au parlement israélien, la Knesset, le 13 mai dernier. http://www.ajcf.fr/spip.php?article2007
Un article plus détaillé sur ce sujet est publié par l'agence Zénit http://www.zenit.org/fr/articles/israel-jean-xxiii-a-la-knesset-joie-du-card-capovilla

mardi 6 mai 2014

Et voici le numéro 215 de Bonne Nouvelle…


Le Bonne Nouvelle de mai-juin 2014 est sous presse. Au sommaire :

Le printemps du Vatican, une interview de Frédéric Mounier, journaliste à La Croix
Vous êtes le sel de la terre, témoignage
À bas le mensonge, un billet de Marc Leroy
À la rencontre du Maître intérieur. Désirer vivre dans le Christ, un premier article de Dominique Lang sur « Le chemin d’Augustin »
L’Esprit nous est donné. Être avec Jésus, dans la rubrique « Au fil de la liturgie »
Transfiguration, Thibault Van Den Driessche nous présente une icône à découvrir
La Compassion. Compatir avec le Christ, par Claude Chaussier
À Son image, un billet d’André Brombart
Échos du Synode de Tournai, par Roland Dumont
L’enjeu spirituel du Mystère d’Israël, un livre de Moïse Ballard, lu pour vous
Ne rendez pas le mal pour le mal, un billet en lien avec l’actualité
Quelques livres
Calendrier



vendredi 25 avril 2014

ALLELUIA!

Christ est ressuscité, Alléluia!
Il est vraiment ressuscité, Alléluia!

Matthias Grünewald - Résurrection (détail du Retable d'Issenheim)

mercredi 16 avril 2014

Il les aima jusqu'à l'extrême

Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime... (Jn 15, 13)
Arcabas - Le Lavement des pieds
"Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à l'extrême...
Comprenez-vous ce que je vous ai fait? ... Si moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres; car c'est un exemple que je vous ai donné." (Jn 13, 1.14-15)

mercredi 9 avril 2014

Dietrich Bonhoeffer a payé le "prix de la grâce"




Le 9 avril 1945, sur l’ordre personnel d’Hitler, Dietrich Bonhoeffer était pendu, nu, dans le camp de concentration de Flossenbürg.
Pasteur luthérien, il exerça son ministère à Londres de 1933 à 1935. À son retour en Allemagne, il rejoint l’«Église confessante», qui refuse toute compromission avec l’idéologie nazie. C’est dans ce contexte qu’il va animer un séminaire semi-clandestin et entrer en relation avec des opposants au régime hitlérien. Il sera d’ailleurs condamné pour avoir participé au complot contre Hitler et pour «affaiblissement du potentiel de guerre de l’Allemagne».

Son œuvre majeure est Nachfolge (littéralement : «suivance», sous-entendu, de Jésus), traduit en français sous le titre Le prix de la grâce.


Acceptant de prendre des risques, notamment pour aider des Juifs à fuir l’Allemagne, il écrivait: «L’Église n'est réellement Église, que quand elle existe pour ceux qui n'en font pas partie», et il existe un «devoir inconditionnel de l'Église envers les victimes de tous les systèmes sociaux, même s'ils n'appartiennent pas à la communauté des chrétiens».

Une vie totalement livrée, celle de cet homme qui accepta de payer "le prix de la grâce". Dans Résistance et soumission, il écrit: «Quand on a renoncé totalement à faire quelque chose de soi-même: un saint, un pécheur converti ou un homme d'Eglise, juste ou injuste, malade ou en bonne santé, alors on se jette entièrement dans les bras de Dieu, alors on prend finalement au sérieux non pas ses propres souffrances, mais les souffrances de Dieu dans le monde, alors on veille à Gethsémani avec le Christ et, je pense, c'est cela la foi, c'est cela la metanoïa [conversion], et c'est ainsi que nous devenons des hommes, que nous devenons des chrétiens».

jeudi 3 avril 2014

Saint Augustin nous enseigne - « Enfants de la résurrection… »

Giotto (1267-1337) - Résurrection de Lazare

Ce cinquième dimanche de Carême, nous méditerons l’évangile de Lazare (Jn 11, 1-45). Voici un extrait d’un sermon d’Augustin qui y fait allusion(*).

Pourquoi certains demandent-ils: «Qui donc est revenu de l’au-delà pour apprendre aux homme ce qui se passe dans l’autre monde?» Le Christ Jésus leur ferme la bouche en ressuscitant Lazare, mort depuis quatre jours (Jn 11, 39), en ressuscitant lui-même pour ne plus mourir.
Ils voient l’Église, répandue par tout l’univers. Qu’ils lisent les Écritures! Ils y verront qu’il y a des siècles, elle a été promise à Abraham qui, espérant contre toute espérance, a cru et devint ainsi le père d’un grand nombre de peuples (Rm 4, 18). Nous voyons l’accomplissement de la promesse faite à un seul individu. Irions-nous douter des promesses faites aux croyants répandus dans tout l’univers?
Pour vous, enfants de la résurrection, concitoyens des anges, héritiers de Dieu,  cohéritiers du Christ, gardez-vous d’imiter ceux qui disent: «Demain, nous mourrons!» et qui sont déjà morts, noyés dans la débauche. Restez sobres, ne péchez pas (1Co 15, 34). Marchez sur le chemin étroit  qui vous mènera, soyez-en sûrs, dans la vaste enceinte de la Jérusalem nouvelle.


(*) Saint Augustin, Sermon 157, 6. Tiré de Une année avec saint Augustin, Ed. Bayard, 2013, 760 p. (20 x 20), 29,90 €.

mercredi 19 mars 2014

Tu répands sur nous une eau vive

 
Jésus et la Samaritaine au Puits de Jacob, batik du Burkina Faso

Saint André de Crête, un moine de la fin du 7e siècle, est l’auteur de plusieurs «canons» liturgiques: des hymnes formées de strophes basées sur des textes bibliques. Le plus connu est le Grand Canon pénitentiel, qui comporte 250 strophes. Dans l’Église orthodoxe grecque, il est lu entièrement le jeudi de la cinquième semaine du carême.
Une version mise en musique par le P. André Gouzes est utilisée dans certaines communautés. Les strophes en sont regroupées en neuf odes formées chacune de cinq sections, une par jour du temps de Carême, dimanches compris.
À travers ce chef d’œuvre, André de Crête nous permet de nous «glisser» par la prière dans les événements de l’Histoire du Salut et dans les sentiments de celles et ceux qui en furent les acteurs.
Voici, à titre d’exemple, le texte qui est chanté le 3e dimanche de Carême, où est proclamé l’évangile de la Samaritaine.

R/ Gloire à toi, ô Christ, notre espérance, gloire à toi, Christ, notre salut.

Écoutez maintenant et voyez que je suis Dieu!
J’ai conduit mon peuple au désert par la puissance de mon bras,
J’ai fait pleuvoir la manne et jaillir l’eau du rocher.

Le puits où tu nous fais boire, Seigneur, est plus profond que celui de Jacob:
De ton sein, tu répands sur nous une eau vive.
Je n’aurai plus jamais soif, car c’est de toi que jaillissent les torrents de la Vie.

Que le sang et l’eau sortis de ton Côté,
Soient pour moi la piscine du baptême et le breuvage qui me délivre,
Afin que je puise à ta Parole vivifiante, qui étanche ma soif.

L’Église possède comme coupe ton Côté transpercé,
D’où jaillit pour nous la double source de la connaissance et du pardon;
L’eau et le sang de l’Alliance, qui témoignent de toi dans l’Esprit.

Réjouis-toi, Trône de feu, Arche de la vie;
Réjouis-toi, Candélabre qui porte la Lampe resplendissante.
Marie, Repos des bienheureux, réjouis-toi!

Je te confesse et je t’adore, indivisible Substance du Père, du Fils et de l’Esprit,
Je t’offre l’acclamation céleste qui retentit sans fin:
Saint, saint, saint! le Seigneur au plus haut des cieux!


Fervent Carême à tous,

mercredi 5 mars 2014

Bon Carême

Anto Carte (1886-1956) - Le Fils Prodigue
Nous commençons aujourd’hui notre montée vers Pâques.
Le Carême est un temps de conversion, de partage, de pénitence et d’accueil de la miséricorde de Dieu. Ce chant nous en donne la tonalité spirituelle 
(Les paroles sont de Daniel Bourgeois et Jean-Philippe Revel. Il a été mis en musique par André Gouzes)

Revenez à Moi de tout votre cœur,
car Je suis un Dieu de tendresse.

1 - Voici maintenant le temps favorable,
Déchirez votre cœur et non vos vêtements,
Pour ne pas recevoir en vain la grâce du pardon.

2 - Voici maintenant le jour du Salut
Convoquez l’assemblée du Peuple devant le Seigneur
Qui sait ? S’Il revenait et nous comblait de sa miséricorde ?

3 - Voici maintenant le temps du pardon
Laissez-vous réconciliez avec Dieu dans le Christ ;
Lui qui est sans péché, Dieu L’a fait péché pour nous.

4 - Voici maintenant le temps de la supplication
Priez Dieu, votre Père, qui est là, dans le secret,
Et votre Père exaucera les désirs de votre cœur.

5 - Voici maintenant le temps de la pénitence,
Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête,
Et la joie du Seigneur resplendira sur ton visage.

6 - Voici maintenant le temps de la miséricorde ;
Ouvre ton cœur au pauvre et partage ton pain,
Et Dieu te comblera de la douceur de sa bénédiction.

7 – Gloire à Toi notre Père qui nous ouvres un Jour nouveau,
Pour que nous entrions avec ton Fils au lieu de ton repos,
Dans le pardon de l’Esprit qui vient tourner notre cœur vers Toi.