mardi 5 août 2014

Fête de la Transfiguration

Icone de la Transfiguration - Théophane le Grec (1340-1410)

Resplendissement de la Gloire du Père,
Icône de son Amour infini,
le Fils, qui porte l'univers par sa parole puissante,
a planté sa tente parmi nous.

Aujourd'hui, la Parole éternelle du Père,
sur la montagne, s'entretient avec Moïse
et, plus que jamais, la Gloire se reflète sur le visage de son ami.
Aujourd'hui prend fin le pèlerinage d'Elie
et, sur l'Horeb de la Nouvelle Alliance,
il peut rencontrer son Dieu dans la brise légère.

Voici que les humbles vêtements que tissa la Vierge Marie,
s'illuminent de la Lumière incréée.
Car, aujourd'hui, revêtu de la chair qu'il a nourrie
aux sources de la terre et de l'univers tout entier,
le Fils de l'Homme laisse apparaître à nos yeux éblouis
Gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique.

Et maintenant, venez, gravissons la montagne
et, à l'invitation du Seigneur bannissant toute crainte,
devançons la Venue pleine de miséricorde
de Celui qui transfigurera notre corps de misère
et qui, de gloire en gloire,
nous rend conformes à son image,
car il fait briller sur nous la Lumière de sa Face,
Lumière qu'ici-bas, nous contemplons comme en un miroir.
Venez, reconnaissant ici l’Épiphanie de la triple Lumière
bénissons le Père et le Fils et l'Esprit
dans les siècles des siècles,
AMEN



1 commentaire:

  1. Extrait d’un sermon sur la sainteté chrétienne, du Curé d’Ars lors d’une fête de la Transfiguration.

    « Angélique, avait beaucoup d'esprit, mais était fort mondaine. Un jour qu’elle était à la messe, le prédicateur prêcha contre le luxe et la vanité dans les habits qui peuvent détruire tant d'âmes ! Interpellée, Angélique alla se confesser et décida dès le lendemain de quitter toute mondanité et de ne plus se vêtir que d'une manière simple et chrétienne. Voyant ce changement, sa mère s’en étonna, et le lui reprocha. Tant d’autres pauvres mères aveuglées comme elle, - poursuivit le Curé d’Ars-, jettent, inconsciemment leurs enfants dans les enfers en les remplissant de vanité. Angélique lui répondit que son prédicateur, auprès de qui elle était allée se confesser, le lui avait défendu, lui disant que ce n’était qu’orgueil et vanité. Sa pauvre mère, pleine de colère, alla trouver le confesseur, et lui demanda des explications. Le prédicateur ne se souvenait plus trop de ce qu’il avait dit à sa fille, mais, il lui expliqua simplement que Dieu défendait de s'habiller selon des modes qui ne sont pas selon Sa volonté. C’est-à-dire lorsqu’elles sont dangereuses donc criminelles pour les âmes. Par exemples, porter des habits trop ouverts, trop riches et plus coûteux que nos moyens ne nous le permettent. Le prêtre lui décrit tous les dangers de ces modes, et tous les mauvais exemples qu'elles donnaient.
    - Mon Père, lui dit alors cette femme, si mon confesseur m'en avait dit autant que vous, jamais je n'aurais donné la permission à ma fille de suivre cette mode, et je lui aurais montré l’exemple ! Mon confesseur est certes un homme très savant, mais que m'importe qu’il le soit s’il me laisse, par contre, vivre selon ma liberté, et en danger de me perdre pour l'éternité !
    Revenue chez elle dit à sa fille ;
    - Bénis le bon Dieu d'avoir trouvé un tel confesseur, et suis ses conseils.
    A partir de ce moment Angélique eut de terribles combats à soutenir de la part de ses amies et diverses autres personnes. Celles-ci entreprirent de la raisonner !
    - Pourquoi ne t’habilles-tu pas comme les autres ?
    - Suis-je obligée de faire comme les autres ? Répondit Angélique. Je m'habille comme celles qui font bien, et non comme celles qui font mal.
    - En quoi faisons-nous mal ? lui demanda-t-on.
    - Vous faites mal parce que vous scandalisez ceux qui vous regardent. Répondit Angélique.
    - Je n'ai pas de mauvaise intention, dit l’une d’elle, et je m'habille comme je veux. Tant pis pour ceux qui s'en scandalisent.
    - Comme vous voulez ! reprit Angélique. Cependant si nous devons craindre pour notre propre âme, nous devons aussi craindre de faire pécher les autres.
    - Quelles que soient tes bonnes raisons, répondit une autre, si tu ne veux pas t’habiller comme les autres, tu perdras toutes tes amies, et tu n’oseras plus paraître nulle part.
    - J'aime mieux, la compagnie de ma famille et de quelques vrais amis, plutôt que celle de personnes du monde, leur répondit Angélique; L’important n’étant pas l’habit mais la vertu, je ne veux plus m'habiller pour paraître agréable, mais pour me couvrir. Vos pensées ne sont pas chrétiennes, et il est honteux que, dans une religion aussi sainte qu'est la nôtre, l'on s'y permette de tels abus contre la modestie. Après tous ces discours, une personne du groupe lança :
    - C’est honteux qu'une jeune fille de dix-huit ans nous fasse la leçon. Son exemple sera un jour notre condamnation. Que nous sommes aveugles de tant faire de choses pour plaire au monde, qui, dans la suite, se moque de nous !

    Eh bien, mes frères, conclut le Curé d’Ars, Combien cet exemple pourrait être un sujet de condamnation pour un grand nombre de chrétiens au jour du jugement ! Qui vous empêcherait dès maintenant de faire ce qu’a fait cette jeune personne ? Vous sanctifier en vivant dans le monde, mais pas pour le monde.».

    Angélique persévéra toujours dans ses bons sentiments, malgré tout ce qu’elle pût encore entendre par la suite.

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