En Saint-Jean, dans le discours après la Cène, Jésus parle à maintes reprises de l'Esprit Saint. Il dit entre autres qu'il rendra lui-même témoignage de lui (Jn 15, 26). Puis il ajoute: "et à votre tour, vous me rendrez témoignage" (27). Jésus fait donc de l'Esprit son "témoin privilégié".
Qu'est-ce qu'un témoin, sinon une tierce personne qui a assisté à ce dont elle témoigne? Lors d'un accident de roulage, par exemple, le témoin est cette personne qui, sans être directement concernée, a vu et peut parler, peut raconter. C'est le cas de l'Esprit Saint. Il a vu, et il parle, il raconte, il témoigne de ce qu'il a vu et entendu. N'est-il pas étonnant de parler ainsi de Dieu, en Dieu? Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul questionne: "qui parmi les hommes connaît ce qui est en l'homme, sinon l'esprit qui est en lui? De même, ce qui est en Dieu, personne ne le connaît sinon l'Esprit de Dieu" (1Co 2, 11). Et non seulement, l'Esprit connaît la pensée de Dieu, mais il la connaît dans le don d'amour que Jésus fait de lui-même. Il était là, à la croix, à la résurrection et il témoigne.
D'ailleurs... comment connaissons-nous l'amour de Dieu? Comment, en regardant la croix et l'homme qui y est pendu, comment connaissons-nous et reconnaissons-nous l'amour de Dieu, sinon parce qu'on nous l'a dit, on nous en a convaincu. "Pour nous, dit saint Paul, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu" (1 Co 2,12). L'Esprit nous a révélé la profondeur indicible du mystère de l'amour, caché, voilé, mais révélé au coeur de l'homme.
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