dimanche 19 mai 2013

Il y a 35 ans, Bonne Nouvelle


En septembre 1978, paraissait le premier numéro de Bonne Nouvelle. La revue prenait le relais de Magnificat, publiée pendant près de cinq ans par les pionniers du Renouveau charismatique en Belgique, sous la houlette du cardinal Suenens.
Au sommaire de ce premier numéro, on trouvait les noms du cardinal Suenens, du P. Philippe Verhaegen, de Michael Scanlan, etc. On pouvait également lire un très intéressant article du P. Paul Lebeau – qui fut conseiller théologique de Bonne Nouvelle pendant une vingtaine d’années et qui est décédé l’an dernier – sur « La signification charismatique de la papauté ». En voici quelques extraits.

« Beaucoup de chrétiens, catholiques ou non, se représentent encore l’Eglise catholique comme une sorte d’immense diocèse dont le pape serait l’évêque suprême, les autres évêques n’exerçant, par délégation du pape, qu’une autorité limitée à une portion de ce vaste ensemble. L’expression : ‘L’Eglise catholique romaine’ suggère assez naturellement une telle image. 
« Il faut le dire clairement : cette image est fausse. Et elle est incompatible avec l’enseignement de Vatican II sur l’Eglise.
« En réalité, le pape n’est pape que parce qu’il est élu évêque de Rome (…) Et, parmi les autres Eglises locales, l’Eglise de Rome a une signification particulière, qui est d’ordre charismatique. (…) Quel est donc le charisme propre de l’Eglise de Rome, qui s’exprime et se concentre en la personne de son évêque ?
« C’est le charisme de la foi (cf. 1 Co 12,9), celui d’une confession de foi authentique, suscitée par l’Esprit Saint en vue d’être un signe de ralliement pour la profession de foi de toutes les autres Eglises et même de chaque chrétien. Le fondement historique et spirituel de l’Eglise de Rome, c’est, en effet, la ‘confession’ de Pierre, que commémore, au cœur de la basilique vaticane, et sur le lieu même du martyre de l’apôtre, l’autel ‘de la confession’. (…) ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !’ (…)
« Ainsi que saint Paul l’a souligné (1 Co 14), le propre de tout charisme authentique, c’est d’‘édifier’ l’Eglise. Telle est bien la signification que le Christ lui-même reconnaît à cette confession de Pierre : ‘Et moi, je te le déclare : tu es Pierre (litt. ‘rocher’) et sur cette pierre j’édifierai mon Eglise’ (…)
« Cette capacité charismatique d’exprimer la foi pascale de l’Eglise tout entière, elle devait se transmettre à l’évêque de l’Eglise locale issue de la suprême confession [le martyre] de Pierre : à l’évêque de Rome ».



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