Ce 1er juillet, le martyrologe romain et les synaxaires (calendriers liturgiques) byzantins, font mémoire de Abba Moïse l'Ethiopien. Cet homme Noir, vigoureux et de grande taille, né en Ethiopie en 332, était d'un naturel violent. Auteur de plusieurs crimes, il avait fui la justice humaine et avait abouti dans le désert d'Egypte. Là, il vécut une conversion radicale et se mit à l'école des Pères du désert, notamment de Macaire le Grand, dans la vie monastique. Conscient de la miséricorde dont le Seigneur l'avait comblé, il devint un modèle d'humilité, de douceur, et de charité, au point que des contemporains comme Jean Cassien ont vu en lui "le plus grand parmi tous les saints".
Un apophtegme (brève sentence) illustre bien la miséricordieuse sagesse d'Abba Moïse:
Un jour, à Scété (région du désert d'Egypte où étaient établies des communautés monastiques et où vivaient aussi des ermites), un frère commit une faute. On tint un conseil auquel on invita Abba Moïse. Mais il refusa de s'y rendre. Alors le prêtre envoya quelqu'un lui dire: "Viens, car tout le monde t'attend". Alors, il se leva et partit. Il prit une corbeille percée, la remplit de sable et la porta. Les autres, sortant pour aller à sa rencontre, lui dirent: "Qu'est-ce que ceci, père?" Le vieillard leur dit: "Mes péchés s'écoulent derrière moi et je ne les vois pas, et je viens aujourd'hui pour juger la faute d'un autre". Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.
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