Fresque de l'Anastasis (Résurrection) - Istanbul, église de Chora |
En hébreu, Pâque signifie passage; c’est pourquoi le peuple de Dieu célébra pour la première fois la Pâque quand il eut passé la Mer Rouge en s’enfuyant d’Egypte. Maintenant donc, cette figure prophétique s’est accomplie dans sa vérité quand le Christ a été comme une brebis conduite à l’immolation (Is 37,7): les linteaux de nos portes sont oints de son sang (Ex 12,23), c’est-à-dire que nos fronts sont marqués du signe de sa croix, nous sommes délivrés de la perdition de ce siècle comme de la captivité et de la mort en Egypte (…)
Voici la Pâque, voici le passage; d’où vers où? Eh bien! de ce monde au Père (Jn 13,1).
Dans la Tête, l’espérance a été donnée aux membres que, puisqu’elle accomplit son passage, eux suivront sans aucun doute (…) Car, dit l’Apôtre, la fin de la Loi est le Christ pour la justice de tout homme qui croit (Rm 10,4), fin qui rend parfait et non qui détruit, fin où nous devons parvenir et non fin où nous devons périr. C’est tout à fait en ce sens qu’il faut comprendre que le Christ, notre Pâque, a été immolé (1 Co 5,7): il est notre fin, c’est vers lui que nous passons.
Homélies sur l’évangile de Jean (55, 1-2)
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