samedi 1 février 2014

Saint Augustin nous enseigne - «Mes yeux ont vu ton salut»

Duccio di Buoninsegna (Sienne, vers 1255 - 1319)
Présentation de Jésus au Temple
 Écoutez la voix du psalmiste qui nous réveille comme une trompette sonnant du ciel et nous invite: Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom (Ps 94, 1-2). Reconnaissons et annonçons ce «jour né du jour» qui a voulu naître aujourd’hui dans la chair. Ce jour, issu du jour, c’est le Fils né du Père, lumière de lumière. C’est le salut dont un autre psaume dit: Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse, que son visage s’illumine pour nous; et son chemin sera connu sur la terre, son salut parmi toutes les nations (Ps 66, 2-3). En disant «parmi toutes les nations», le prophète répète ce qu’il a exprimé ailleurs par «terre entière»; et «ton chemin» exprime la même idée que «ton salut». Vous vous rappelez que notre Seigneur a dit, parlant de lui-même: Je suis le chemin
Et quand, tout à l’heure, on nous a lu l’Évangile, nous avons entendu que le vieillard Siméon avait reçu de Dieu l’assurance qu’il ne connaîtrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Il prit l’enfant dans ses bras, un tout petit enfant dont il reconnut la grandeur et il dit: Maintenant, souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut (Lc 2, 29-30).

(Saint Augustin, Sermon 190, 4)

(*) Tiré de Une année avec saint Augustin, Ed. Bayard, 2013, 760 p. (20 x 20), 29,90 €.




1 commentaire:

  1. Lorsque nous lisons dans l’Évangile que le vieillard Siméon avait reçu d’une part de Dieu l’assurance qu’il ne connaîtrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. Et que d’autre part, il eut l’honneur de prendret l’enfant Dieu dans ses bras, un tout petit enfant dont il reconnut la grandeur par les mots: "Maintenant, souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut" (Lc 2, 29-30); Je ne peux que rester sans voix devant cet insondable mystère, incomparable et prophétique où nous voyons Marie donner naissance au Sauveur de toute l’humanité, puis le déposer elle-même, plus tard, dans les bras du pieux mais homme simple ; Siméon. Humblement, celui-ci, le rendant à sa Sainte Mère, le reconnu comme le « Salut de Dieu ». Combien il est clair, par ce geste non insignifiant, que Dieu ne nous a pas été donné en main propre, mais bien par l’intermédiaire d’une femme toute pure. Immensément pure ; capable d'être Mère de Dieu; Marie. Une maman qui a souffert la passion de son fils avec lui et jusqu’au bout. Jusqu’au pied de la croix où elle recueillît pour notre salut Son Sang et Son Corps . Quelle grâce d'être capable de tel chose! Combien devons-nous être humble face à cet immense preuve d'amour.

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