samedi 21 septembre 2013

La Bonne Nouvelle est annoncée aux prisonniers



Grâce à la générosité de nos lecteurs et la collaboration précieuse d'aumôniers ou de visiteurs de prisons, Bonne Nouvelle rejoint un certain nombre de personnes détenues dans un établissement pénitentiaire. Il nous arrive de recevoir d'émouvants témoignages de personnes touchées par le Seigneur à travers la lecture de la revue. Ainsi, par exemple : « Vous m'avez fait parvenir Bonne Nouvelle gracieusement pendant plusieurs mois et je vous remercie. A travers ses articles, j'ai trouvé le réconfort dont j'avais besoin en prison. Ils m'ont permis de reconsidérer ma vie face à l’Évangile. Non! il n'est jamais trop tard et rien n'est irrémédiablement perdu... »

Mais sans-doute, les répercussions de cette lecture dépassent-elles l'écho que nous en donne le courrier de certains détenus. A cet égard, on ne peut qu'être frappé – et émerveillé – par une lettre adressée récemment par un détenu au journal La Croix (publiée dans le numéro du 18 septembre 2013). Il explique comment le journal qu'il reçoit, une fois lu par lui, parcourt la prison, et lui revient enfin, amputé de quelques articles ou de pages entières : « Le lendemain [du jour où il l'a lu], feuilleté, mais vaillant, il commence son périple ... coursive après coursive, il change d'étage, D0, D1, D2, des mains se le relayent, des inconnus qui se le transmettent par bâtiment. IL voyage, votre journal... il maigrit aussi, une découpe par-ci, une autre par-là, les hommes privés de mots s'accaparent les vôtres en fonction des libertés qu'ils décident de s'offrir (...) 10, 12, 14 jours (...) il repasse par moi, premier à le lire et donc  mon nom figurant dessus (...) Charge à moi de jeter ce qu'il en reste. Au début, je m'en amusais et puis, par curiosité, j'ai commencé à regarder les « découpes ». Qui découpe quoi ? Qui s'intéresse à la page économie, religion ? Impossible de récupérer la page 23 à chaque fois que dans l'encadré des 'saints du jour' figure une citation (...) Alors merci, pour moi, pour eux... pour, sans le savoir, avoir écrit au jour le jour une liberté qui allège nos solitudes, s'immisce entre les barbelés et ressemble à un souffle (...) Voyage, petit La Croix, l'inconnu de la cellule qui jouxte la mienne t'attend déjà... »

Remercions le Seigneur pour les cœurs qu'il touche et transforme dans l'ombre des prisons. A travers La Croix, mais aussi, à n'en pas douter, à travers Bonne Nouvelle.

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